Luttez-vous avec l’ambition ?

développement personnel leadership Nov 16, 2022

Un certain nombre de personnes en société sont nés avec un comportement dit de « type A ».  On peut reconnaitre ces personnes par certaines caractéristiques communes telles que l’hyperactivité, le sentiment d’urgence et l’hyper-investissement professionnel.  Eh oui, j’imagine que vous avez deviné que je suis moi-même l’une de ces personnes!  En effet, les « types A » sont des meneurs, des gens proactifs et des visionnaires dédiés à bâtir un monde meilleur.

Il est donc évident pour les gens de constater notre ministère, nos activités, nos dons et nos forces, tout en nous complimentant sur la qualité et la quantité de nos accomplissements. Or, attention! Quand un ministère ou une église grandit, cela peut aisément nous donner l'impression d’une « réussite personnelle » et apporter un sentiment de satisfaction.  Néanmoins, il est important de se rappeler que le succès dans le ministère n’est pas une affirmation divine à l’effet que le messager a une vie « spécialement sanctifiée ». Le succès ministériel est plutôt dû à la fidélité de Dieu à honorer la prédication de Sa parole.

Ayant occupé la majorité de ma vie des rôles associés au leadership spirituel, je réalise qu’il y a parfois une lutte entre demeurer humble et avoir un sentiment de satisfaction pour un travail bien fait.   À maintes reprises, il m’est arrivé de me réjouir sur le chemin du retour, après avoir animé une conférence de leadership qui a bénie les participants.  Cette joie et cette satisfaction reposent toutefois sur ma reconnaissance envers Dieu pour les dons et les capacités dont Il m’a accordé.  Il y a une différence entre être imbu de soi-même et reconnaissant à Dieu pour Sa grâce envers nous.

J’ai appris en cours de route à faire la distinction entre « aspirer[1] » à exercer des rôles significatifs, accomplir des exploits pour le Royaume de Dieu et rechercher une reconnaissance personnelle.  En effet, un désir personnel de reconnaissance et de prestige amène habituellement un individu à sacrifier et exploiter d’autres personnes, à sacrifier son intégrité et parfois même sacrifier à son âme.

Quand je lis la Bible, je vois que Dieu n'est pas l'ennemi des grands exploits et des victoires remarquables. Ceux qui prétendent le contraire se trompent complètement. Pensez à la construction du temple dans l’ancien testament, ou à l’exploit de l’Église primitive qui a grandi de 3 000 personnes en un seul jour après l’effusion du Saint-Esprit. Psaumes 60 :12 ne cite-il pas « qu’avec Dieu, nous ferons des exploits » ?

Même si nous servons le Dieu des victoires, rappelons-nous qu’Il a en horreur l'orgueil. Il est facile pour des leaders de rapidement revendiquer le mérite quand tout va bien, ou au contraire, de blâmer les autres pour les échecs afin de protéger leur image de « winner ».

Dieu merci, j’ai côtoyé dans ma vie des leaders spirituels qui ont vécu des ministères significatifs, tout en demeurant humbles.  Ces personnes sont inspirantes et leur présence est une « bouffée d’air frais ».  Jésus demeure notre modèle par excellence et nous rappelle que « celui qui s’élève sera abaissé et celui qui s’abaisse sera élevé[2] »

Bref, il n’y a rien de mal à avoir de grandes aspirations, car Dieu a des projets grandioses pour l’humanité de laquelle nous faisons partie.  Toutefois, nous devons nous rappeler que nous sommes « qu’un morceau » du casse-tête et non « le casse-tête » au complet.  En ce qui a trait à la part qui nous appartient, nous pouvons tout par Celui qui nous fortifie.  Tout projet qui se multiplie pour le Royaume a reçu une touche divine du surnaturel divin.  C’est le travail du Saint-Esprit « en nous » et non « le MOI » qui doit être glorifié. 

Il est donc possible d’exceller, d’être satisfait et reconnaissant pour les opportunités sans être orgueilleux.  Car l’attitude avec laquelle un leader humble accomplit son service est : « mettant votre cœur et votre âme dans tout ce que vous faites, comme si c’était pour le Seigneur lui-même[3] ». 

Question :  À quand remonte la dernière fois où j’ai pris le temps de bénir le Seigneur pour les dons et talents qu’Il m’a accordés ? À quand remonte la dernière fois où je l’ai glorifié pour Son action divine qui a fait croitre et multiplié le fruit de mes efforts? 

 

[1] 1 Tim 3. 1

[2] Matt 23. 12

[3] Col 3.23 (LPV)

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